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Poussières, fumées, gaz, vapeurs… L’air que l’on respire sur son lieu de travail peut contenir de nombreux dangers invisibles. Pour s’en prémunir, vous devez identifier les risques propres à chaque environnement professionnel. La mise en place de mesures de protection collective constitue la première étape essentielle. Néanmoins, quand celles-ci ne suffisent pas, vous devez avoir recours à un équipement de protection respiratoire adapté. Ce guide vous apportera un éclairage sur les risques respiratoires, les normes et les équipements de protection individuelle (EPI) les plus adaptés pour chaque situation.
Quelles sont les normes en matière de protection respiratoire ?
EN 136
Cette norme concerne les masques complets utilisés dans les équipements de protection respiratoire. Elle définit les exigences de performance, les tests à réaliser et les marquages obligatoires qui garantissent leur conformité.
Ces équipements réutilisables sont conçus pour couvrir l’ensemble du visage grâce à une visière transparente. Ils sont dotés d’une valve d’expiration et offrent une étanchéité supérieure à celle des demi-masques. Leurs filtres remplaçables permettent de piéger les polluants présents dans l’air ambiant.
EN 137
Elle encadre les appareils autonomes de protection respiratoire à circuit ouvert qui fonctionnent avec de l’air comprimé et équipés d’un masque complet. Les critères d’essai et les exigences techniques y sont détaillés pour assurer une protection optimale.
Elle établit les performances minimales attendues pour ces dispositifs, utilisés comme équipements de protection individuelle. Cette norme ne couvre pas les appareils d’évacuation d’urgence ni ceux destinés à une utilisation sous-marine. Ces équipements sont prévus pour des environnements de travail où les conditions, notamment la chaleur ambiante, n’entraînent pas de risque de surpression des bouteilles.
EN 140
Ce référentiel définit les normes applicables aux demi-masques et quarts de masques. Il précise les tests de résistance et d’efficacité, et les marquages requis pour leur commercialisation.
Ces masques couvrent partiellement le visage (le nez, la bouche et le menton) et sont équipés d’une valve d’expiration. Ils possèdent un ou plusieurs filtres remplaçables conçus pour capter les polluants présents dans l’air ambiant. Leur structure souple et élastique assure une adaptation agréable au visage et un port confortable.
EN 149+A1
La norme EN 149+A1 s’applique aux demi-masques filtrants destinés à protéger les voies respiratoires contre les particules solides et liquides en suspension dans l’air. Elle fixe les exigences minimales en termes de performance de filtration, d’ajustement au visage et de confort d’utilisation.
Elle exclut les dispositifs conçus pour les situations d’évacuation. Cette norme est pertinente face aux dangers invisibles comme les aérosols, les fumées ou les poussières fines, souvent présents dans les environnements professionnels. Les demi-masques filtrants sont classés en 3 catégories :
FFP1 : efficacité de filtration ≥ 80 %
FFP2 : efficacité de filtration ≥ 94 %
FFP3 : efficacité de filtration ≥ 99 %
Ils offrent une protection adaptée contre différents types de particules aqueuses ou huileuses. Ces dispositifs peuvent être à usage unique (NR) ou réutilisables (R). La mention “D” sur le masque signifie qu’il a passé avec succès le test de colmatage à la poussière de dolomie, garantissant sa performance dans des conditions de forte exposition particulaire.
EN 405+A1
Les demi-masques filtrants équipés de soupapes, destinés à filtrer les gaz ou un mélange de gaz et de particules, sont régis par cette norme. Elle définit les exigences de performance et les tests obligatoires.
Ces dispositifs, non destinés à l’évacuation, intègrent des filtres anti-gaz ou combinés et sont conçus pour assurer une protection des voies respiratoires dans des environnements où la présence de substances nocives dans l’air constitue un risque.
EN 12941
Cette norme s’intéresse aux appareils de protection respiratoire filtrants à ventilation assistée, intégrant un casque ou une cagoule. Elle encadre leurs performances pour assurer une filtration contre différents contaminants.
Ces dispositifs utilisent un système motorisé pour fournir de l’air filtré au porteur, offrant un confort respiratoire. Ils sont conçus pour protéger contre des gaz, des vapeurs, des particules (aérosols solides et/ou liquides), ou des combinaisons de ces agents. Ils sont généralement composés de :
un masque complet, un demi-masque ou un masque facial
une unité turbo motorisée alimentant l’air ambiant qui est filtré au respirateur
un ou plusieurs filtres à travers tout l’air passe pour alimenter le masque
des soupapes d’expiration ou autres sorties (en fonction de la structure) permettant l’évacuation de l’air qui est expiré ou qui dépasse les besoin du porteur
Évaluer la qualité de l’air de l’environnement de travail : VME ET VLE
Pour mesurer la qualité de l’air et la concentration des substances, l’utilisation d’un détecteur spécifique est crucial.
La VME (Valeur Moyenne d’Exposition) désigne la concentration maximale d’un polluant dans l’air, en dessous de laquelle les travailleurs peuvent être exposés pendant une durée de 8 heures sans présenter de risque pour leur santé.
La VLE (Valeur Limite d’Exposition) correspond à la concentration maximale tolérable d’un polluant sur une période de 15 minutes, durant laquelle l’exposition n’engendre pas de danger pour la santé des individus.
Les dangers des polluants aériens sur la santé respiratoire
Les dangers pour la santé respiratoire liés à la qualité de l’air sont variés et peuvent avoir des conséquences. Parmi les polluants présents dans l’air, on trouve :
Les poussières : Ce sont des particules solides qui flottent dans l’air.
Les fumées : Des particules fines issues de la combustion, aussi présentes dans l’air ambiant.
Les brouillards : De fines gouttelettes formées lors de certaines activités industrielles, comme les pulvérisations.
Les gaz : Substances gazeuses à température ambiante et pression atmosphérique.
Les vapeurs : Résultent de l’évaporation de solides ou de liquides, souvent à température ambiante.
L’air appauvri en oxygène : Un air dans lequel la concentration d’oxygène est insuffisante, mettant en danger la respiration normale.
Les appareils de protection respiratoire
Il existe 2 principaux types d’appareils de protection respiratoire :
Les appareils filtrants : Ces dispositifs permettent de purifier l’air ambiant avant qu’il ne soit inhalé. L’air respiré provient directement de l’environnement, après filtration par le masque.
Les appareils isolants : Contrairement aux appareils filtrants, ces équipements fournissent un air provenant d’une source extérieure, garantissant une protection totale contre l’air contaminé. L’air est fourni par un réseau d’air comprimé - adduction d’air ou par un système autonome (bouteilles d’air), ce qui isole l’utilisateur de l’atmosphère polluée.
Il est essentiel de bien comprendre les limites liées à l’utilisation des appareils de protection respiratoire, particulièrement dans les situations suivantes :
Lorsque la concentration en oxygène de l’air est inférieure à 19,5%, avec la solution d’adduction d’air.
En présence de contaminants comme le monoxyde de carbone ou le dioxyde de carbone, ne pouvant pas être filtrés par certains appareils.
Quand des gaz ou des vapeurs inodores dépassent le seuil olfactif de la Valeur Moyenne d’Exposition (VME).
Dans des environnements avec des polluants inconnus, pour lesquels il est difficile de prévoir les risques.
En cas d’expositions à des concentrations trop élevées pour être sécuritaires, même avec des équipements de protection.
Protection respiratoire : ne négligez pas l’analyse du poste de travail !
Pour assurer une protection respiratoire efficace, vous devez réaliser une évaluation complète de tous les risques associés au poste de travail. Quand les mesures de protection collective ne suffisent pas, un équipement de protection individuelle (EPI) adapté doit être fourni au travailleur. Il est obligatoire que la protection respiratoire soit choisie selon le travailleur, son environnement de travail et le contexte dans lequel l’équipement sera utilisé.
Se protéger contre les épidémies
Le masque constitue l’un des moyens de protection les plus efficaces contre la propagation des épidémies, particulièrement contre le COVID-19. Il a été un accessoire primordial dans les espaces publics fermés et dans les entreprises, par exemple. Son rôle est de protéger contre la transmission de virus, bactéries, champignons et autres agents pathogènes.
Porter un masque permet de réduire la transmission des agents infectieux en limitant les risques de projection, notamment des gouttelettes contenant des virus. Qu’ils soient jetables ou lavables, plusieurs types de masques offrent différents niveaux de protection. En effet, la transmission du coronavirus se fait principalement par :
Voie aérienne : Les postillons, la toux ou les éternuements propagent des gouttelettes infectées dans l’air.
Par contact : Le virus peut également se transmettre par les mains, quand une personne touche une surface ou une personne infectée sans s’être lavé les mains ensuite.
Les masques anti projection
Les masques anti-projection sont conçus pour empêcher les gouttelettes de salive ou les projections lors de l’expiration du porteur du masque. Ce type de masque est principalement utilisé par les personnes infectées pour limiter la contamination de leur entourage et de l’environnement.
En revanche, notez que ces masques ne possèdent pas de capacité filtrante. Ils ne protègeront pas leur porteur des virus présents dans l’air. Parmi les masques anti-projection, vous trouverez essentiellement les masques chirurgicaux et les masques en tissu.
L’efficacité de filtration bactérienne des masques anti-projection
Masque en tissu : Pour les masques de catégorie 2 (masques barrières), le taux de filtration doit être d’au moins 70%, et pour ceux de catégorie 1 (usage professionnel), ce taux doit atteindre 90%.
Masque chirurgical Type I : Son efficacité de filtration bactérienne (EFB) dépasse 95%.
Masque chirurgical Type II : Son EFB est supérieure à 98%.
Masque chirurgical Type IIR : Ce type de masque offre une EFB de plus de 98% et est aussi résistant aux éclaboussures.
Les masques de protection
Les masques de type FFP2 et FFP3 sont des équipements de protection respiratoire qui offrent une protection avancée contre les particules en suspension, y compris les virus. Ces masques sont conçus pour empêcher l’inhalation de gouttelettes et autres particules potentiellement dangereuses dans l’air.
Plus techniques, les masques FFP2 ou FFP3 comportent des couches de filtration et, pour certains modèles, une soupape expiratoire. Selon la norme européenne NF EN 149+A1, ces masques doivent être capables de retenir entre 80% et 99% des particules présentes dans l’air.
-> Les masques FFP1
Les demi-masques FFP1 offrent une protection limitée contre les poussières fines non toxiques, en filtrant jusqu'à 4 fois la VME (Valeur Moyenne d'Exposition). Ils protègent contre des substances telles que la laine de verre, le carbonate de calcium, le kaolin, la sciure cellulose de bois feuillus (sauf bois exotiques), le ciment, le soufre, le coton, le charbon, les métaux ferreux, les aérosols liquides, et les brouillards d’huiles végétales et minérales.
-> Les masques FFP2
Les masques FFP2 offrent une protection contre les virus, à condition qu’ils soient utilisés correctement, en respectant leur durée de vie de 4 à 8 heures et en étant bien ajustés sur le nez pour garantir une étanchéité optimale.
Grâce à leur capacité de filtration, à leur imperméabilité et à la réduction des risques de fuites internes, ils protègent contre des particules virales comme celles de la grippe aviaire, du SRAS, et contre les infections pulmonaires et la tuberculose.
Les demi-masques FFP2 offrent une protection avancée contre les particules de faible à moyenne toxicité, jusqu’à 12 fois la VME. Ils protègent contre des substances comme le silicate de sodium, le graphite, le gypse, la fibre de verre et de plastique, la sciure de bois exotique, les poussières de métaux non ferreux (quartz, cuivre, aluminium, baryum, titane, vanadium, chrome, manganèse, molybdène), les aérosols liquides, et les brouillards d’huiles végétales et minérales.
-> Les masques FFP3
Les masques FFP3 sont les plus performants parmi les masques de type FFP (Filtering Facepiece), offrant une protection contre les particules extrêmement fines comme l'amiante, la silice, les poussières de bois toxiques ou les poussières de céramique.
Les demi-masques FFP3 offrent une protection maximale contre les particules toxiques, filtrant jusqu’à 50 fois la VME. Ils sont utilisés pour se protéger contre des substances comme la silice, le cadmium, le cobalt, le nickel, le platine, le rhodium, la strychnine, l’uranium, les poussières, les fumées et particules moyennement radioactives, l’amiante, l’antimoine, l’arsenic, et les poussières de laboratoires pharmaceutiques. Ces masques offrent aussi une protection contre les aérosols liquides, les nuages d’huiles, et les poussières et fumées de métaux.
Néanmoins, ils ne sont pas adaptés pour se protéger des gaz nocifs comme ceux émis par les véhicules, tels que le monoxyde de carbone ou les oxydes d'azote. Ces masques sont aussi utilisés lors de procédures médicales qui utilisent des aérosols.
Ce qu'il faut savoir pour choisir le bon filtre
Selon votre environnement de travail, vous devez choisir un filtre adapté pour vous protéger des particules, des gaz ou des deux. Nous vous avons préparé un tableau récapitulatif des types de filtres disponibles et leurs applications.
À quel moment remplacer le filtre ?
Les filtres ne comportent pas de symbole qui indiquent leur saturation. Il vous revient de détecter cette saturation, en observant des signes comme une résistance respiratoire (difficulté à respirer) ou une réduction de l'efficacité olfactive (faible odeur détectée). De nombreux facteurs influencent la durée de vie d’un filtre :
La nature du lieu de travail : L’environnement est-il ventilé ou non ?
Le gabarit de l’utilisateur et son débit respiratoire.
L’intensité de l’utilisation : La durée d’utilisation du filtre et la concentration des substances chimiques présentes dans l’air.
Le stockage des filtres : Quand ils ne sont pas utilisés, les filtres doivent être conservés dans des sachets hermétiques pour prévenir toute perte de leur efficacité.
ProtecNord sait se montrer technique en termes de protections respiratoires
La protection respiratoire est un enjeu pour garantir la santé des travailleurs exposés à des risques liés à la qualité de l’air. Vous devez ainsi évaluer l’environnement de travail, comprendre les normes et choisir les équipements adaptés à chaque situation. Qu’il s’agisse de masques filtrants, isolants ou de systèmes de ventilation assistée, chaque solution doit répondre aux besoins de protection selon les risques.
En cas de doute : contactez-nous ! ProtecNord, spécialiste de la sécurité et de la santé au travail, met à votre disposition différents produits spécialisés pour assurer la sécurité respiratoire sur le lieu de travail. Vous pouvez les retrouver dans nos catégories : filtres pour masques respiratoires, ventilation assistée, détection de gaz et évacuation et masques respiratoires. Un choix adapté et un entretien des équipements garantissent une protection contre les polluants aériens et préservent la santé des employés !
